Les nouveaux défis du marketing
Les nouveaux défis du marketing
EDITORIAL
Trois axes constituent la trame de ce numéro de Marketing & Communication : le premier relève des pistes de recherche prometteuses en marketing et en communication ; le deuxième concerne l’étude et l’anticipation des changements liés aux facteurs juridiques et à l’internationalisation des affaires ; le troisième s’attache aux spécificités du marketing et de la communication dans certains secteurs en mutation. Mais, plus qu’une juxtaposition de circonstance, ces axes se combinent dans une approche tridimensionnelle de problématiques dont le caractère durable et l’intérêt pratique n’échapperont à personne.
Dans le premier article de ce numéro, André Boyer et Ayoub Nefzi proposent une revue de la littérature relative au comportement du consommateur qui va bien au-delà des modèles de traitement de l’information suggérant la quête d’une réponse optimale à un besoin à satisfaire. Ils présentent notamment le modèle expérientiel de la consommation et de la qualité perçue afin de souligner l’importance des évaluations émotionnelles dans l’explication du comportement, les consommateurs jugeant un produit non seulement en fonction de ses caractéristiques fonctionnelles, mais également pour ses dimensions émotionnelles et symboliques.
Comme pour montrer l’intérêt pratique de cette synthèse théorique, l’article suivant montre la propension des grandes enseignes de la distribution à mener une communication expérientielle et sensorielle.
Franck Debos y décrit le phénomène de théâtralisation des points de vente qui, grâce à des orientations narratives, des métaphores et des récits assimilés à des mythes populaires, deviennent des aires de spectacle et d’émotions, des zones d’influence. En réponse à la distribution moderne, les grandes marques tendent à augmenter leur valeur ajoutée émotionnelle en jouant sur leurs mythes et la part de rêve qu’elles peuvent apporter aux consommateurs. Franck Debos s’interroge alors sur le caractère éthique de ces pratiques de ré-enchantement du consommateur, en quelque sorte pris en tenaille par l’Industrie et le Commerce.
Karine Collette et Nicolas Menet étudient les discours de séduction des agences de communication. Pour ce faire, les auteurs ont analysé le contenu de quarante-six sites Internet d’agences. Ils en concluent que, même si l’objectif commercial reste prééminent, les choix discursifs manipulatoires se rejoignent dans un intérêt très marqué pour le récepteur. Dans la pratique, cela conduit à simplifier le discours pour assurer son accessibilité, à s’appuyer sur la véracité et la fiabilité des informations pour rassurer ainsi que sur l’acceptabilité et le respect pour obtenir le consensus et l’adhésion des personnes ciblées.
Jean-David Avenel développe ses thèses de communication financière et s’interroge sur le rôle social à l’échelle mondiale que peut jouer la comptabilité, à l’heure de la normalisation internationale. Selon lui, le développement international des entreprises justifie que la comptabilité ait un rôle d’information non seulement vis-à-vis des investisseurs mais aussi d’autres cibles tels que les défenseurs de l’environnement, le grand public, etc. Il présente à titre d’exemple le concept anglo-saxon de environmental accounting promu par les ONG et des composantes de l’ONU.
L’évolution des relations entre les constructeurs automobiles et les distributeurs fait l’objet de l’article de Nadine Nicolas et Richard Soparnot. Ces deux auteurs s’intéressent aux conséquences de la nouvelle réglementation et les risques que courent les constructeurs en matière de maîtrise de leur réseau de distribution, habitués qu’ils étaient à la domination. Dans une perspective de coopération ou de conflit au sein de leur système de distribution, certains constructeurs – confrontés également au développement de la vente en ligne – adoptent une démarche coercitive pour décourager les distributeurs inopportuns, d’autres intègrent dans leur stratégie le principe de lean distribution et de partenariat stable.
René-Maurice Dereumaux présente le secteur du luxe et les compétences requises pour y réussir internationalement. L’une des plus importantes étant la production et la gestion de l’image de marque, cet article décrit les facteurs générateurs d’image, notamment la qualité exceptionnelle des produits de luxe et la relation avec l’Art, ainsi que les moyens marketing utilisés par les groupes de luxe. Tous leurs signaux, signes et indices sont, en outre, intégrés dans une communication multicanale qui laisse pour trace le sentiment que la possession d’un produit de luxe est un passeport pour un univers idéal, voire un monde onirique comme le prétendent certaines marques de luxe qui affirment être des créateurs de rêves.
Jean-Louis Fourgoux s’interroge sur les rapports entre le droit et la nouveauté des produits, en s’intéressant, non pas aux aspects classiques de propriété industrielle, mais à ceux qui touchent à la conception du produit, à sa formule, à son conditionnement, à son mode de distribution et à sa communication. Comme pour rappeler à juste titre que la plupart des décisions marketing doivent être prises après avoir consulté un juriste, l’auteur insiste sur l’obligation qui est faite à l’entreprise de respecter les dispositions protectrices des consommateurs et des concurrents. Dans une posture plus dynamique, il considère que la réglementation n’est pas seulement une contrainte imposée et construite en réaction d’abus, qu’elle est, au contraire, souvent encouragée par les innovations commerciales successives – par exemple, actuellement par le commerce électronique – et qu’elle peut susciter l’apparition de nouvelles méthodes de vente ou de promotion. Composantes d’un même système, l’entreprise et son environnement juridique sont en interaction et en constante évolution. Leur interdépendance avec de nombreux autres émetteurs de l’environnement tels que la technologie, le consumérisme, l’écologie et l’étranger augure que le marketing aura, dans l’avenir, à relever de nouveaux défis.
Yves Chirouze
MARKETING & COMMUNICATION
________________________________
MARKET MANAGEMENT
N° 1 - Mars 2007
ÉDITORIAL…………………………………………………………..
Yves Chirouze
La perception de la qualité dans le cadre d’une consommation de nature expérientielle.……………………………………………….
André Boyer et Ayoub Nefzi
L’intégration de la sémiotique et des figures de style dans la stratégie Marketing des distributeurs et des fabricants : des marques « mythiques » aux points de vente, espaces de narration et de langage………………………………………………………………..
Franck Debos
La communication exposée par les agences. Une version économique de la séduction…………………………………………………………
Karine Collette et Nicolas Menet
L’information comptable et financière peut-elle contribuer à la communication dans le domaine de l’écologie ? …………………….
Jean-David Avenel
Relations constructeurs automobiles et distributeurs : évolution, enjeux et perspectives………………………………………………….
Nadine Nicolas et Richard Soparnot
Le Luxe et l’image de marque…………………………………………
René-Maurice Dereumaux
La nouveauté et le droit ……………………………………………….
Jean-Louis Fourgoux
EDITORIAL
Trois axes constituent la trame de ce numéro de Marketing & Communication : le premier relève des pistes de recherche prometteuses en marketing et en communication ; le deuxième concerne l’étude et l’anticipation des changements liés aux facteurs juridiques et à l’internationalisation des affaires ; le troisième s’attache aux spécificités du marketing et de la communication dans certains secteurs en mutation. Mais, plus qu’une juxtaposition de circonstance, ces axes se combinent dans une approche tridimensionnelle de problématiques dont le caractère durable et l’intérêt pratique n’échapperont à personne.
Dans le premier article de ce numéro, André Boyer et Ayoub Nefzi proposent une revue de la littérature relative au comportement du consommateur qui va bien au-delà des modèles de traitement de l’information suggérant la quête d’une réponse optimale à un besoin à satisfaire. Ils présentent notamment le modèle expérientiel de la consommation et de la qualité perçue afin de souligner l’importance des évaluations émotionnelles dans l’explication du comportement, les consommateurs jugeant un produit non seulement en fonction de ses caractéristiques fonctionnelles, mais également pour ses dimensions émotionnelles et symboliques.
Comme pour montrer l’intérêt pratique de cette synthèse théorique, l’article suivant montre la propension des grandes enseignes de la distribution à mener une communication expérientielle et sensorielle.
Franck Debos y décrit le phénomène de théâtralisation des points de vente qui, grâce à des orientations narratives, des métaphores et des récits assimilés à des mythes populaires, deviennent des aires de spectacle et d’émotions, des zones d’influence. En réponse à la distribution moderne, les grandes marques tendent à augmenter leur valeur ajoutée émotionnelle en jouant sur leurs mythes et la part de rêve qu’elles peuvent apporter aux consommateurs. Franck Debos s’interroge alors sur le caractère éthique de ces pratiques de ré-enchantement du consommateur, en quelque sorte pris en tenaille par l’Industrie et le Commerce.
Karine Collette et Nicolas Menet étudient les discours de séduction des agences de communication. Pour ce faire, les auteurs ont analysé le contenu de quarante-six sites Internet d’agences. Ils en concluent que, même si l’objectif commercial reste prééminent, les choix discursifs manipulatoires se rejoignent dans un intérêt très marqué pour le récepteur. Dans la pratique, cela conduit à simplifier le discours pour assurer son accessibilité, à s’appuyer sur la véracité et la fiabilité des informations pour rassurer ainsi que sur l’acceptabilité et le respect pour obtenir le consensus et l’adhésion des personnes ciblées.
Jean-David Avenel développe ses thèses de communication financière et s’interroge sur le rôle social à l’échelle mondiale que peut jouer la comptabilité, à l’heure de la normalisation internationale. Selon lui, le développement international des entreprises justifie que la comptabilité ait un rôle d’information non seulement vis-à-vis des investisseurs mais aussi d’autres cibles tels que les défenseurs de l’environnement, le grand public, etc. Il présente à titre d’exemple le concept anglo-saxon de environmental accounting promu par les ONG et des composantes de l’ONU.
L’évolution des relations entre les constructeurs automobiles et les distributeurs fait l’objet de l’article de Nadine Nicolas et Richard Soparnot. Ces deux auteurs s’intéressent aux conséquences de la nouvelle réglementation et les risques que courent les constructeurs en matière de maîtrise de leur réseau de distribution, habitués qu’ils étaient à la domination. Dans une perspective de coopération ou de conflit au sein de leur système de distribution, certains constructeurs – confrontés également au développement de la vente en ligne – adoptent une démarche coercitive pour décourager les distributeurs inopportuns, d’autres intègrent dans leur stratégie le principe de lean distribution et de partenariat stable.
René-Maurice Dereumaux présente le secteur du luxe et les compétences requises pour y réussir internationalement. L’une des plus importantes étant la production et la gestion de l’image de marque, cet article décrit les facteurs générateurs d’image, notamment la qualité exceptionnelle des produits de luxe et la relation avec l’Art, ainsi que les moyens marketing utilisés par les groupes de luxe. Tous leurs signaux, signes et indices sont, en outre, intégrés dans une communication multicanale qui laisse pour trace le sentiment que la possession d’un produit de luxe est un passeport pour un univers idéal, voire un monde onirique comme le prétendent certaines marques de luxe qui affirment être des créateurs de rêves.
Jean-Louis Fourgoux s’interroge sur les rapports entre le droit et la nouveauté des produits, en s’intéressant, non pas aux aspects classiques de propriété industrielle, mais à ceux qui touchent à la conception du produit, à sa formule, à son conditionnement, à son mode de distribution et à sa communication. Comme pour rappeler à juste titre que la plupart des décisions marketing doivent être prises après avoir consulté un juriste, l’auteur insiste sur l’obligation qui est faite à l’entreprise de respecter les dispositions protectrices des consommateurs et des concurrents. Dans une posture plus dynamique, il considère que la réglementation n’est pas seulement une contrainte imposée et construite en réaction d’abus, qu’elle est, au contraire, souvent encouragée par les innovations commerciales successives – par exemple, actuellement par le commerce électronique – et qu’elle peut susciter l’apparition de nouvelles méthodes de vente ou de promotion. Composantes d’un même système, l’entreprise et son environnement juridique sont en interaction et en constante évolution. Leur interdépendance avec de nombreux autres émetteurs de l’environnement tels que la technologie, le consumérisme, l’écologie et l’étranger augure que le marketing aura, dans l’avenir, à relever de nouveaux défis.
Yves Chirouze
MARKETING & COMMUNICATION
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MARKET MANAGEMENT
N° 1 - Mars 2007
ÉDITORIAL…………………………………………………………..
Yves Chirouze
La perception de la qualité dans le cadre d’une consommation de nature expérientielle.……………………………………………….
André Boyer et Ayoub Nefzi
L’intégration de la sémiotique et des figures de style dans la stratégie Marketing des distributeurs et des fabricants : des marques « mythiques » aux points de vente, espaces de narration et de langage………………………………………………………………..
Franck Debos
La communication exposée par les agences. Une version économique de la séduction…………………………………………………………
Karine Collette et Nicolas Menet
L’information comptable et financière peut-elle contribuer à la communication dans le domaine de l’écologie ? …………………….
Jean-David Avenel
Relations constructeurs automobiles et distributeurs : évolution, enjeux et perspectives………………………………………………….
Nadine Nicolas et Richard Soparnot
Le Luxe et l’image de marque…………………………………………
René-Maurice Dereumaux
La nouveauté et le droit ……………………………………………….
Jean-Louis Fourgoux
1 Comments:
Je suis Абрам Александр un homme d'affaires qui a pu relancer son entreprise forestière mourante grâce à l'aide d'un prêteur envoyé par Dieu connu sous le nom de Benjamin Lee le consultant en prêts. Je réside à Ekaterinbourg Екатеринбург. Eh bien, essayez-vous de démarrer une entreprise, de régler votre dette, d'agrandir votre entreprise existante, d'avoir besoin d'argent pour acheter des fournitures. Avez-vous eu du mal à essayer d'obtenir une bonne facilité de crédit, je veux que vous sachiez que M. Benjamin vous accompagnera. Est-ce le bon endroit pour que vous résolviez tous vos problèmes financiers parce que je suis un témoignage vivant et je ne peux pas le garder pour moi quand les autres cherchent un moyen d'être levé financièrement .. Je veux que vous contactiez tous ce prêteur envoyé par Dieu en utilisant les détails comme indiqué dans l'autre pour participer à cette formidable opportunité Email: 247officedept@gmail.com Ou WhatsApp / Text + 1-989-394-3740.
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